The June Ampera est un trio guitare/basse/batterie. Ici pas de chant, mais des extraits de discours de personnalités, connues ou moins connues, mais toujours engagées. Les compositions sont travaillées à la manière d’une bande originale de film, la musique étant destinée à servir un discours, un message, des émotions…

On pourrait faire simple et dire de Ni que c’est un groupe de rock instrumental. On s’arrêterait là et on se servirait un bon café en se disant que ça fait du bien de profiter du balcon, du printemps… Pour compliquer un peu, on dirait que Ni est un Monstre à quatre têtes. Un grand méchant Ni, qui aurait troqué la linéarité des routes de l’Ain contre des architectures impossibles, qui tiennent à grand renfort d’électricité et de polyrythmies apatrides. Dans son temple, le quatuor perce les fenêtres à coup de cris, les murs élevés tiennent grâce à une nervosité virtuose et la qualité des fondations dissipe tout doute quant à la résistance potentielle du bazar pour les siècles à venir.

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